Lettre de recrutement 2000
 

Sherbrooke, 28 mars 2000
 
 
 
 

Bonjour cher collègue, pharmacien, pharmacienne,
 

Le 1er novembre 1999, le Bureau de l’Ordre des pharmaciens a adopté le principe de la délégation de la vérification du contenant-contenu à des commis en pharmacie communautaire. En termes concrets, les commis peuvent dorénavant préparer et remettre les médicaments sans que nous, les pharmaciens, ayons vérifié la conformité du médicament avec l’étiquette, et nous sommes responsables en cas d’erreurs.

Lors de l’Assemblée Spéciale de l’Ordre, le 1er novembre dernier, nous y avons présenté ces objections et arguments contre cette décision :

1– L’APPSQ maintient son opposition à cette délégation.
 
2– L’Ordre devrait plutôt se concentrer sur les actes actuellement "délégables" (tel que définis par la norme 90.01), là où le débit le requiert, avant de penser à déléguer nos tâches professionnelles.

3– Les pharmaciens salariés refusent de payer pour une faute que quelqu’un d’autre aura commise.

4– Puisque les pharmaciens salariés représentent 40% de tous les pharmaciens et 60% des pharmaciens oeuvrant en pratique privée, nous avons fortement suggéré au Bureau de procéder dès maintenant à des consultations et, s’il le faut, à un référendum auprès des pharmaciens salariés, puisqu’ils sont les principaux intervenants qui seront affectés par cette décision.

Évidemment, M. Paul Fernet a rejeté notre proposition du revers de la main, prétextant qu’ils établiront des normes, etc.

Pour le moment, nous nous efforçons d’informer le plus de pharmaciens salariés possible de cette décision et des impacts potentiels. Nous avons joint avec cet envoi un texte sur le sujet,  nous vous incitons à le lire attentivement .

Nous aiderez-vous à poursuivre  ou faut-il  baisser les bras?

Aujourd’hui, nous vous écrivons aussi pour vous donner des renseignements au sujet de la dernière enquête salariale.  En juin 1999 (647 pharmacien(ne)s salarié(e)s ont répondu à l’enquête), les pharmacien(ne)s de la région 1 (Montréal) gagnaient en moyenne $24.85 /heure, soit 1,0% de plus que la moyenne provinciale qui est de $24.60 /heure.

De plus, l’enquête salariale 1999 nous a révélé qu’une très grande majorité de pharmacien(ne)s salarié(e)s sont en désaccord avec la décision du Syndic de ne poursuivre que le pharmacien salarié dans une cause où de toute évidence l’employeur avait été peu soucieux de suivre les recommandations de l’Inspection professionnelle. La question se lisait comme suit :

Dernièrement un pharmacien salarié a été condamné à payer 2000$ pour une erreur survenue alors qu’il exécutait 330 ordonnances ce jour-là (aidé de 3 commis).  De plus, ce salarié a été blâmé pour avoir accepté de travailler dans des conditions de travail qualifiées de dangereuses par le Comité de discipline.  Compte tenu que le propriétaire avait ignoré les recommandations de l’Inspection professionnelle de placer plus d’un pharmacien en service, dans un cas semblable, selon vous qui devrait être tenu responsable d’une telle erreur ?
                          seul le patron : 43,7%    seul le salarié : 1,2%     les deux : 55,1%

C’est grâce à vous que nous pourrons défendre vos points de vue, et que nous irons faire entendre votre volonté.  Pour cela, votre appui financier est absolument nécessaire pour la poursuite de nos démarches.

Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nous.  Si vous désirez vous joindre à nous lors des réunions pour élaborer des stratégies, faites-nous le savoir, car l’association a grand besoin d’implications telle que la vôtre.

Tous unis pour l’avancement de notre profession, recevez mes salutations les plus distinguées,
 
 
       _________________________
       Denis Godin, pharmacien,
       Président de l’APPSQ
 


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